Le carrefour de la Pomme de Pin a longtemps constitué un embranchement
stratégique, la route principale venant de Paris s’y dédoublant en 2 directions
importantes : l’une vers Bourges par Lamotte Beuvron et l’autre vers Limoges par
Romorantin (actuelle rue Basse).
Ce carrefour tire son nom d’un des plus
anciens cafés de la commune qui y est installé depuis des siècles : un acte
notarié de 1667 fait déjà mention d'un bail pour un débit de boisson à
l'enseigne de « La Pomme de Pin », appellation qui subsiste toujours.
Le
quartier de Saint-Aubin auquel ce carrefour donne accès lorsque l’on arrive du
nord était jadis un hameau autonome avec son église, ses commerces, son école et
son cimetière ; il était séparé du bourg de la Ferté par plusieurs centaines de
mètres de pépinières et de prairies sur lesquelles s’étaient installés quelques
moulins à vent.
Le carrefour de la Pomme de Pin, de par sa situation, a
longtemps été le lieu privilégié d’implantation des commerces de ce quartier.
La butte de Saint-Aubin fut, au XIXe siècle et pendant la première moitié de XXe
siècle, le lieu d'extraction de la glaise qui alimentait les 3 tuileries et
briqueteries de ce quartier.
Déjà au XVIIIe siècle la briqueterie «du
château» apparaît sur la carte de Cassini ; elle servait alors à fabriquer des
briques pour entretenir le château de La Ferté-Saint-Aubin.
La maison
directoriale de la Tuilerie Mécanique Berthier et un pigeonnier construit au XXe
avec les briques et les tuiles de cette entreprise sont encore visibles rue des
Chêneries et rue de la Tuilerie.
Les éléments décoratifs en briques tels que
cheminées, rives de toit, corniches, décors géométriques qui ornent de
nombreuses maisons de ville sont le reflet de la prospérité passée de cette
industrie locale.
A l’extérieur de la ville et dans les campagnes
environnantes, de nombreuses fermes en briques portent encore fièrement,
incrustés dans leur mur, le nom du propriétaire et l’année de leur construction.